Le CEA MEM, Centre d’Excellence africain Mines et environnement minier, membre du réseau de recherche d’excellence panafricain pour une activité minière responsable RAMR2D publie son catalogue deformation.

Le Centre d’Excellence d’Afrique Mines et Environnement Minier (CEA-MEM) de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT-BOIGNY (INP-HB), créé en 2016, est un Centre de la Banque Mondiale actuellement financé par L’Agence Française de Développement (AFD) qui vise entre autres à former des ressources humaines de qualité pour le secteur minier.

Le CEA-MEM propose des formations professionnelles de courte et moyenne durée sur tout le cycle de vie de la mine.

22 modules, articulés autour de 4 grandes thématiques, sont proposés aux acteurs miniers de tous les niveaux (professionnels, étudiants, artisans miniers, entrepreneurs, auditeurs libres, etc.) :

  1. Géologie appliquée et prospection minière
  2. Optimisation de l’exploitation des gisements
  3. Environnement minier
  4. Gouvernance minière.

Pour plus d’informations, contactez :
>> Alphone YAO / Reponsable du Centre d’Excellence CEA MEM / alphonse.yao@inphb.ci
>> Patrice EBAH / Coordinateur du réseau RAMR2D /
patrice.ebah@ird.fr


La conférence s’inscrit dans un cycle de conférences organisées par l’AFD de manière bisannuelle pour aborder des questions clés du développement telles que les biens communs, les inégalités ou le financement du développement.

A l’ère de la multiplication de crises globales dans plusieurs domaines – santé, environnement, finance – et de l’accroissement des mobilisations de la société civile en faveur d’une transition juste et équitable, la question de la cohérence opérationnelle du cadre ODD, des trajectoires de développement et de leurs (in-) soutenabilités se sont hissées au cœur de nombreux débats politiques.

La 15ème conférence internationale de recherche marque un point d’étape des réflexions autour de ce concept. Son programme pluridisciplinaire est structuré autour de trois principes de la soutenabilité forte qui visent à guider l’élaboration de trajectoires : la non-substituabilité entre capitaux, la multidimensionnalité et le construit social. Cet évènement se compose de deux journées académiques et d’une journée politique qui associeront éclairages académiques, témoignages et recommandations à l’attention du secteur public et privé afin de mieux faire face aux défis politiques, environnementaux, économiques et sociaux dans le domaine du développement.

Retrouvez Patrice EBAH, coordinateur du réseau Activité minière et développement durable – RAMR2D, dans la session parallèle n°2, le 7 décembre à 17h : Le droit comme levier pour répondre à la problématique de l’exploitation minière responsable en Afrique de l’Ouest : Analyses des préoccupations environnementales et sociales à la lumière de la législation minière en Côte d’Ivoire, au Niger et en Guinée.

Comment assister à la conférence ?

Cette année, l’évènement se tiendra dans un format hybride, avec la possibilité d’assister à la conférence soit dans l’Auditorium Nelson Mandela de l’AFD au Mistral (7 et 8 décembre) et dans l’Espace du Centenaire (9 décembre), soit à partir de la plateforme numérique dédiée.
Inscriptions >> https://livee.com/event/afdstrongsustainability/french/s_736771/l/Event-01-Homepage


 


Mining the Connections est une conférence internationale et multidisciplinaire qui rassemble des chercheurs universitaires, des étudiants ainsi que des représentants gouvernementaux, des membres de communautés autochtones et allochtones, des ONG et des sociétés minières pour discuter des développements miniers et de leurs impacts.

Cette conférence internationale explore les nombreux liens entre les développements miniers, les communautés locales et l’environnement dans une perspective multidisciplinaire. Elle cherche à établir et à renforcer les liens entre les gouvernements, les chercheurs, les ONG, les praticiens et les représentants des communautés du monde entier, afin d’améliorer les connaissances sur le développement minier et ses impacts.

En plus des présentations plus traditionnelles, l’événement comprendra des ateliers sur des thèmes clés : Travailler avec les compagnies minières, L’après-mine, La mise en œuvre des ERAs. Ces ateliers permettront aux chercheurs, aux groupes de défense des droits, aux représentants des compagnies minières et des communautés d’échanger sur ces sujets. Enfin, des activités post-conférence sur les sites miniers seront organisées.

La conférence s’est tenue à Québec, au Canada, du 25 au 27 avril 2022. Il s’agissait d’un événement hybride avec des présentations et des activités en personne et en ligne.

Pour en savoir plus : https://miningconnections.ulaval.ca

Découvrez les vidéos des temps forts de la Conférence Mining the connections :

Tribune – Collectif

Comment concilier l’activité minière et la nature ? L’enjeu est crucial notamment dans les pays du Sud. Dans une tribune au « Monde », des chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement et les chercheurs du réseau africain RAMR2D, appellent à une responsabilité accrue des acteurs industriels et étatiques.

Liste des signataires :

  • Fabrice Colin, géochimiste, IRD, et référent scientifique du réseau Activité minière responsable et développement durable (AMR2D)
  • Grégory Giraud, chef du projet ACE Partner, IRD
  • Pierre-Yves Le Meur, anthropologue, IRD, coanimateur de la Communauté de savoirs (CoSav) Géoressources et durabilité (GéoD)
  • Laurence Maurice, biogéochimiste, conseillère scientifique IRD et animatrice de la CoSav GéoD
  • Alphonse Yao, géologue, directeur du Centre d’Excellence africain Mines et environnement minier de Côte d’Ivoire.


Le développement de l’activité minière artisanale et semi-industrielle de l’or que connaissent aujourd’hui les pays représentés (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Mali, Niger, Sénégal) est sans précédent. Environ 2 millions de personnes sont impliquées et ce nombre augmente régulièrement, entrainant des tensions sociales et des impacts environnementaux, déclinés à différentes échelles spatiales et temporelles qu’il convient de mieux comprendre afin d’y apporter des solutions durables de maîtrise construites et acceptées par l’ensemble des
acteurs.

L’exploitation artisanale et semi-industrielle de l’or adresse de nombreux enjeux de développement : lutte contre la pauvreté – ODD1, travail décent et croissance économique – ODD 8, production et consommation responsable – ODD 12, protection de la faune et de la flore terrestre – ODD 15, etc. La construction de solutions viables pour adresser les problématiques soulevées demande la mise en place de nouveaux paradigmes basés sur un dialogue multiacteurs et interdisciplinaire.

Dans cet objectif, les acteurs académiques, publics, privés et membres de la société civile se sont réunis pour la première fois à cette échelle de toute l’Afrique de l’Ouest à Niamey du 7 au 11 juin 2021 dans le cadre de l’atelier ACE Partner sur « les approches multi-échelles des impacts de l’exploitation artisanale et industrielle de l’or en Afrique de l’Ouest » et ont discuté des problématiques, des méthodologies et des perspectives de recherche permettant de mener une activité minière responsable pour un développement durable et des conditions nécessaires pour
s’inscrire dans cette trajectoire.

Ils déclarent conjointement la nécessité de :

  1. Créer des passerelles pour un dialogue multi-acteurs :

    Le manque de connexion entre acteurs académiques d’excellence, les décideurs publics et les opérateurs privés nuit au partage d’expériences et de connaissances. Ce partage est clé pour la création d’un écosystème capable de co-construire les solutions adaptées aux contextes sociaux, économiques et culturels locaux. Ainsi, l’ensemble des porteurs de ces connaissances s’engage à dialoguer dans une logique de confiance et sur des lieux et des temporalités mieux identifiés au sein de chaque communauté (académique, publique, privée).

  2. Appréhender la problématique de l’activité artisanale et semi-industrielle de l’or dans son ensemble via une approche interdisciplinaire et co-élaborée :

    L’activité extractive artisanale et semi-industrielle de l’or est un fait sociétal, dépendant d’une ressource facilement accessible (et non renouvelable), qui adresse également à travers la problématique foncière des enjeux de développement ruraux complexes diversifiés.
    Elle génère une source réelle, mais inégalitaire de revenus pour une tranche de la population souvent rurale, pauvre, avec un accès limité à l’éducation et la santé. Parallèlement, l’utilisation de pratiques de traitement nocives (notamment à base de mercure et de cyanure), l’évaluation partielle ou absente de l’impact environnemental (sur les écosystèmes, la biodiversité, l’eau, etc.), de l’impact sanitaire (exposome, maladies transmissibles et émergentes) et social (inégalités, migration, violence, travail des enfants, gouvernance) contribuent à la dégradation des territoires miniers et à une forte vulnérabilité sociétale.
    Les problématiques multiples nécessitent la création d’une recherche action capable d’appréhender comment conjuguer ces enjeux de développement économiques, sociaux et environnementaux pour identifier les solutions multi-échelles : locales, nationales et régionales.

  3. Identifier et partager les solutions innovantes à destination d’une communauté de praticiens :

    De nombreuses solutions, basées sur la science, la conception d’une nature comme bien commun, un contenu local culturel et les nouvelles technologies (numériques, satellitaires…) existent. Elles doivent être partagées, testées et filtrées à l’échelle via les passerelles précédemment citées. Aussi, l’apprentissage autour des bonnes pratiques doit être priorisé pour corréler activité minière responsable et génération de revenus (publics et privés).
    Une meilleure organisation des filières, via des communautés responsables en lien avec les milieux académiques et publics, pourra relayer ces innovations. L’objectif serait, à partir d’une meilleure connaissance partagée, de mieux formaliser et sécuriser les activités, de limiter l’utilisation des pratiques nocives tout en optimisant les niveaux de production, de réguler les marchés, d’améliorer globalement la gouvernance, et de garantir un mieux vivre des populations et d’intégrer la restauration des sites miniers à toutes les étapes du processus d’exploitation.

  4. Penser le cadre règlementaire de l’exploitation artisanale minière via cette approche
    multi-acteurs et dans une logique régionale :


    Le cadre règlementaire, bien qu’en constante évolution pour faire face à l’essor sans précédent de l’exploitation artisanale et semi-industrielle de l’or en Afrique de l’Ouest, nécessite la prise en compte de l’ensemble des problématiques économiques, sociales et environnementales soulevées. Le caractère volatile, rural et artisanal de l’exploitation engendre parfois une exploitation galopante et qui ne peut respecter les législations en vigueur. Ces problématiques transversales sont partagées par l’ensemble des pays présents. Une approche régionale
    permettrait ainsi d’harmoniser et de partager les modes de gouvernance entre états, via les organisations régionales compétentes, menés à partir d’un dialogue fortement ancré localement impliquant le droit commun et le droit coutumier en particulier.

  5. Formaliser et suivre les indicateurs adaptés pour le suivi d’une activité minière responsable adaptée :

    Des données de suivi de l’activité minière aurifère existent. Elles sont toutefois parcellaires, fragiles et ne permettent pas une prise de décision fiabilisée aux différentes échelles de gouvernance. Mesurer les impacts de l’activité sur les secteurs économiques, environnementaux et sociaux permettra la mise en place d’un cadre de suivi partagé et transdisciplinaire pour mesurer plus robustement l’impact (positif et négatif) de l’activité aurifère artisanale, semi-industrielle et industrielle sur les communautés. A partir d’indicateurs co-élaborés par l’ensemble
    des acteurs de l’arène minière, associés également aux objectifs du développement durable, les acteurs présents à Niamey s’engagent à partager et valoriser les données nécessaires à la prise de décision stratégique (publique et privée) à travers le développement par la recherche d’observatoires dédiés, autour des centres d’excellence africains et de leurs partenaires locaux, régionaux et internationaux.

DEVENEZ SIGNATAIRE DE LA DÉCLARATION DE NIAMEY
Les signataires de cette déclaration s’engagent ainsi à travailler ensemble pour œuvrer dans le sens de cette déclaration. Elle servira de stratégie pour le suivi de nos actions et formalisera la communauté d’experts et de praticiens investis pour une activité minière responsable comme vecteur de développement durable.