Le 08 septembre 2021 au siège de l’IRD à Marseille

Audience accordée par Madame Valérie VERDIER, PDG de l’IRD aux réseaux AMR2D et Gestion Durable de l’Eau en marge du sommet IUCN tenu à Marseille du 03 au 11 septembre 2021. 

Madame la PDG a remercié l’ensemble les différents centres pour l’excellent travail qu’ils réalisent. Egalement, elle a félicité l’équipe ACE Partner pour l’excellence de la mise en réseau thématiques des différents centres d’excellence africains à diverses échelles. 

La recherche scientifique pluridisciplinaire, interdisciplinaire et transdisciplinaire est à promouvoir avec les partenaires du sud. La question de la biodiversité au sud est une prioritaire majeure pour la gouvernance de l’IRD. 

Cette séance s’est soldée par la remise de kits sur les priorités scientifiques de l’IRD des mains de la PDG aux coordinateurs des réseaux AMR2D et Gestion Durable de l’Eau

Présents à Marseille du 03 au 11 septembre 2021 dans le cadre du sommet IUCN sur la biodiversité, les membres du réseau activité minière responsable et développement durable ont mené une réflexion sur la motion 67 de l’IUCN relative à la réduction de l’impact de l’industrie minière sur la biodiversité.

Ayant communiqué ses commentaires aux membres de l’IUCN avant et pendant le sommet, le vote de cette motion a été l’objectif de la présence des membres du réseau à Marseille durant cette semaine consacrée à la Biodiversité. 

Cette réflexion se résume en cinq (5) points essentiels :

  1. Créer des passerelles pour un dialogue multi-acteurs

Nous proposons ainsi les axes de réflexion suivants :

  • Mettre en place des espaces de dialogue entre décideurs publics, société civile, exploitants, acteurs académiques et du développement pour partager les bonnes pratiques et renforcer la coordination entre les initiatives. 
  • Créer un environnement propice à l’échange sincère et transparent dans la communauté des parties prenantes. 
  • Créer des pactes de confiance locaux transdisciplinaires et multisectoriels autour des projets miniers en devenir, en activité, ou abandonnés (mines orphelines).
  1. Appréhender la problématique de l’activité minière dans son ensemble via une approche interdisciplinaire, inclusive, inter-ODD et co-élaborée :

Nous proposons les axes de réflexion suivants :

  • Promouvoir et financer les actions de recherche en interdisciplinarité forte (sciences de l’ingénieur et physiques, sciences naturelles, sciences humaines et sociales), et de création de savoirs autour de la complexité de la problématique de l’exploitation minière en Afrique et au-delà.
  • Sensibiliser l’ensemble des acteurs impliqués en promouvant la formation par la recherche
  • Encourager la participation des populations concernées et le développement de communautés apprenantes à travers le développement de « living lab » dédiés.
  • Créer ou renforcer les réseaux de recherches en la matière aux échelles locales, régionales et internationales
  • Promouvoir l’expertise locale par la formation, la recherche-action inter et transdisciplinaire.
  1. Identifier et partager les solutions innovantes à destination d’une communauté de praticiens : 

Nous proposons les axes de réflexion suivants :

  • Développer le contenu local dans le financement des programmes nationaux.
  • Accompagner le transfert et l’appropriation de technologies pour l’optimisation des processus de valorisation durables via des réseaux d’acteurs Nord/Sud, par la création de dispositifs structurés dédiés (comité d’innovation dans les villages et villes minières, sociétés d’accélération du transfert de technologies (SATT), incubateurs, technopoles, service R&D au sein des entreprises (suivant l’échelle structurelle appropriée)
  1. Penser le cadre règlementaire de l’exploitation minière via cette approche multi-acteurs et dans une logique régionale :

Nous proposons les axes de réflexion suivants :

  • Partager les bonnes pratiques règlementaires nationales via les organismes régionaux.
  • Encourager la transparence et la parution des données publiques d’attribution des licences d’exploitation.
  • Encourager la mise en place et le respect de la règlementation régionale en matière environnementale
  • Développer la règlementation sur la sauvegarde et la protection des écosystèmes menacés de disfonctionnement ou d’extinction dans les différentes régions faisant partie des licences
  • Encourager une règlementation qui permet de faire cohabiter les mines industrielles et les mines artisanales
  • Valoriser et renforcer les règlementations mettant un accent particulier sur le savoir-faire des communautés traditionnelles en matière de valorisation de la biodiversité dans le contexte des activités minières
  1. Formaliser et suivre les indicateurs adaptés pour le suivi d’une activité minière responsable :

Nous proposons les axes de réflexion suivants :

  • Partager publiquement les données géographiques, sociales et économiques de l’exploitation minière.
  • Se servir du cadre et des indicateurs des ODD pour suivre les interactions entre l’activité minière et les grands enjeux du développement. 
  • Promouvoir la transparence des études d’impacts, des solutions de réduction des externalités négatives, et des résultats de la recherche en open science.
  • Encourager la création d’observatoires locaux ou régionaux de l’activité minière.

Niamey, Niger – 7 au 11 Juin 2021

L’exploitation artisanale et semi-industrielle de l’or adresse de nombreux enjeux de développement : lutte contre la pauvreté – ODD1, travail décent et croissance économique – ODD 8, production et consommation responsable – ODD 12, protection de la faune et de la flore terrestre – ODD 15, etc. La construction de solutions viables pour adresser les problématiques soulevées demande la mise en place de nouveaux paradigmes basés sur un dialogue multi-acteurs et interdisciplinaire.

 Dans cet objectif, les acteurs académiques, publics, privés et membres de la société civile se sont réunis pour la première fois à cette échelle de toute l’Afrique de l’Ouest à Niamey du 7 au 11 juin 2021. Cet évènement, a permis de réunir près de 200 acteurs académiques et privés internationaux et de créer des ponts grâce à de nombreuses rencontres, ateliers, débats et formations sur le thème « Les approches multi-échelles des impacts de l’exploitation aurifère artisanale et industrielle en Afrique de l’Ouest : problématiques, méthodologie et perspectives de recherche ».

Les participants ont ainsi pu discuter des problématiques, des méthodologies et des perspectives de recherche permettant de mener une activité minière responsable pour un développement durable et des conditions nécessaires pour s’inscrire dans cette trajectoire.

Durant 5 jours, ces échanges inédits ont été très fructueux. L’ensemble des acteurs, ont ainsi pu rédiger le contenu d’une déclaration commune « La Déclaration de Niamey du 11 juin 2021 pour une activité minière responsable et un développement durable » et proposer des modalités d’exploitation et d’organisation plus responsables applicables à des sites pilotes d’activités artisanales et industrielle en Afrique de l’Ouest.

Ils déclarent conjointement la nécessité de :

>> Créer des passerelles pour un dialogue multi-acteurs.
>> Appréhender la problématique de l’activité artisanale et semi-industrielle de l’or dans son ensemble via une approche interdisciplinaire et Co-élaborée.
>> Identifier et partager les solutions innovantes à destination d’une communauté de praticiens.
>> Penser le cadre règlementaire de l’exploitation artisanale minière via cette approche multi-acteurs et dans une logique régionale.
>> Formaliser et suivre les indicateurs adaptés pour le suivi d’une activité minière responsable adaptée.