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  • CEA MEM Centre d’Excellence africain Mines et environnement minier Institut National polytechnique Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire
  • CEA EM EMIG Centre Emergent émergent Environnement minier École des Mines, de l’Industrie et de la Géologie, Niger
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Intitulé du projet:
Approche multidisciplinaire d’étude d’impacts des rejets de l’exploitation minière artisanale de l’or sur les sols et les ressources en eaux du site de Koma Bangou (Liptako, Niger).

Le projet scientifique :
Ce projet de recherche a pour objectif de contribuer aux politiques publiques de gestion des exploitations artisanales de l’or dans les pays ouest-africains en général et au Niger en particulier. Il traite essentiellement des rejets issus des activités d’exploitation artisanale de l’or et de leur impact sur les sols et les ressources en eaux.

Il s’agit également, au travers de cette thèse de doctorat, de promouvoir au Niger, et plus largement dans la plupart des pays ouest-africains concernés par la même problématique socio-environnementale de l’orpaillage, une approche basée sur la recherche et la production de connaissance dans le domaine des mines et des environnements miniers.

Ces recherches sont à un stade émergent, alors que les impacts de l’activité minière s’intensifient de plus en plus en réponse à une demande mondiale croissante. La prise en compte des impacts sur l’environnement de l’activité minière en Afrique de l’Ouest va de pair avec l’ensemble des préoccupations environnementales liées à l’urbanisation et au changement climatique, et s’inscrit également dans plusieurs des Objectifs de Développements Durables.

L’exploitation minière artisanale de l’or est une activité économique devenue indissociable du développement économique des pays d’Afrique de l’Ouest. Cette activité occupe une place importante dans l’économie Nigérienne depuis l’avènement de la sécheresse de 1984-1985, date à laquelle le site de Koma Bangou voit le jour dans le Liptako, Niger occidental. Nonobstant ces enjeux économiques incontestables, les activités d’exploitation artisanale de l’or à Koma Bangou ont engendré d’importants dommages pour l’homme et l’environnement.

Cette exploitation minière artisanale de l’or débutée depuis 1984 a généré des tas de rejets riches en sulfures, oxydes et hydroxydes de fer et de métaux lourds. Ces résidus miniers stockés sur des surfaces non végétalisées sont abandonnés autour des puits d’extraction, des aires de cyanuration et des habitations. Ils sont le plus souvent dispersés dans l’environnement sous l’effet de l’érosion hydrique et éolienne fréquentes dans la région.
A ce jour, très peu d’études ont porté sur les impacts des rejets miniers de cette exploitation sur les ressources en eaux et les sols du territoire exploité.

Afin de gérer de manière sécuritaire ces rejets abandonnés par l’exploitation artisanale de l’or et de réduire considérablement leur impact sur l’environnement, nous proposons de poursuivre une approche scientifique multidisciplinaire et rationnelle de la gestion de ce site d’orpaillage à l’aide d’outils permettant une caractérisation objective des impacts et de leur évolution dans le temps. Le couplage de la géochimie avec la minéralogie, l’hydrogéologie, la télédétection et la géostatistique constitue un outil privilégié pour l’étude, à différentes échelles, des rejets provenant de l’exploitation artisanale de l’or. 

Insertion du projet de thèse dans le milieu scientifique local, régional, international :
Dans le milieu scientifique local, cette thèse sera la toute première en Environnement minier au Niger en ce qui concerne la caractérisation et la gestion des rejets des exploitations minières.
Les travaux issus de cette thèse viendront en appui à la bonne marche des parcours Licence et Master en Environnement Minier du Centre de l’EMIG et des institutions d’enseignement supérieur et de recherche dans ce domaine.

Dans le milieu scientifique régional et international, les méthodologies qui seront développées au cours de cette thèse seront extrapolées sur différents sites en Afrique de l’ouest et ailleurs en collaboration avec les chercheurs intervenant dans ces zones. Ces travaux permettront d’avoir plus d’informations et de productions scientifiques à l’usage de la communauté des chercheurs.