Les Boursiers du réseau RAMR2D
CEA affiliés :
- Centre d’Excellence Africain-Mines et Environnement Minier (CEA-MEM), Yamoussoukro/Côte d’Ivoire.
- Centre d’Excellence Africain-Environnement Minier, Niamey/Niger.
Intitulé :
Modélisation de l’évolution des ressources en eaux souterraines en environnement minier : Cas du bassin de Tim Mersoï (Nord du Niger)
Résumé du projet scientifique :
L’eau souterraine, souvent dénommée « or bleue », est le plus grand réservoir d’eau douce dont dispose l’homme. Environ 97 % de l’eau douce prête à l’emploi sur Terre provient des aquifères souterrains, faisant de l’eau souterraine un bien public pour une raison évidente : c’est une bouée de sauvetage collective. L’eau souterraine constitue un aspect crucial du cycle de l’eau et une ressource vitale pour soutenir les activités agricoles, industrielles et domestiques à travers le monde (Chen et al., 2016).
Au Niger, à l’instar des pays d’Afrique subsaharienne, la question de la disponibilité et de l’accessibilité à l’eau, en qualité et en quantité suffisante reste une problématique essentielle pour un développement durable (Boko et al., 2017).
Dans les zones semi-arides et arides où les ressources en eau de surface sont rares et peu fiables, les eaux souterraines sont considérées comme la seule source d’eau douce plausible. Cela entraîne une surexploitation de ces ressources qui, pour la plupart sont fossiles parce que non renouvelables (Zaki et al., 2018). Face aux changements climatiques, à la croissance démographique et son corollaire l’augmentation de la demande en eau, une gestion et une utilisation durables et efficaces de ces ressources devient alors une nécessité.
Le nord du Niger est un exemple typique de zone semi-aride. En effet, cette région, caractérisée par un climat aride avec de faibles précipitations (<200 mm/an), recèle d’importantes réserves d’eaux souterraines. Elle est également célèbre pour son important potentiel uranifère. Les eaux souterraines sont fortement sollicitées depuis plus d’une cinquantaine d’années, tant pour l’approvisionnement des populations que pour le besoin des sociétés minières. Les prélèvements d’eau pour la consommation humaine (l’agriculture et l’élevage) mais surtout le besoin des sociétés minières entraînent une surexploitation des nappes pouvant impacter la disponibilité de la ressource.
Ce travail s’inscrit dans une logique d’évaluation de la ressource pour une gestion durable et rationnelle des ressources en eaux souterraines de la zone. Tout ceci ayant pour finalité, une meilleure compréhensionu de la ressource en eaux souterraines du bassin de Tim Mersoï et de l’impact de la pression anthropique sur son évolution.
Insertion du projet de thèse dans le milieu scientifique local, régional, international :
Localement, cette thèse constitue le tout premier essai de modélisation à l’échelle régional dans la zone d’étude, en ce qui concerne l’élaboration d’un outil de prédiction de l’évolution des eaux souterraines en environnement minier et de gestion durable de ces ressources. Notamment pour ce qui est de l’aspect quantification de la ressource en eaux souterraine.
Cette thèse sera donc un premier pas vers une meilleure connaissance des potentialités en eaux souterraines du Niger, une thématique hautement importante dans la recherche scientifique et les programmes étatiques de gestion durable de l’environnement.
Sur le plan régional et international, la démarche méthodologique développée fait appel à un transfert de technologie qui pourra contribuer à l’innovation scientifique en Afrique de l’Ouest et une production scientifique accrue avec des chercheurs venant d’ailleurs.