Karim Traore

Projet affilié : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement 2IE

CEA affilié : Université Nazi BONI

Directeur de thèse : Harouna KARAMBIRI
Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement2IE
harouna.karambiri@2ie-edu.org

Co-directeur de thèse : Mathieu OUÉDRAOGO, Université Nazi BONI
m.ouedraogo@cgiar.org

Date de début : 01/01/2021

Intitulé du projet : Evaluation de la vulnérabilité aux inondations et stratégies d’adaptation : Cas de la zone du « Grand Ouaga » au Burkina Faso.

De toutes les études qui ont abordé la question des inondations au Burkina Faso, celle de l’évaluation de la vulnérabilité des populations ainsi que de l’efficacité des mesures d’atténuation et de gestion n’a pas été suffisamment traitée. Cette question est pourtant essentielle pour fournir aux gouvernants/décideurs et aux aménageurs des informations précisant les zones d’intervention et les facteurs de vulnérabilité prioritaires utiles à une meilleure gestion des zones à risque d’inondation actuelles et futures. L’étude présentée ici, toujours en cours, vise à analyser les facteurs de vulnérabilité en combinant des mesures quantitatives et qualitatives de l’exposition des enjeux aux inondations et de la capacité de réponse des individus ou des groupes exposés au risque d’inondation. Elle est basée sur des données de recensement, des enquêtes de terrain et l’utilisation de systèmes d’information géographique.

Synthèse des résultats obtenus :

Une approche mixte combinant une visite de terrain et des discussions de groupe avec les résidents de 13 sites exposés aux inondations montre que les facteurs humains sont les causes prédominantes des inondations à Ouagadougou, par rapport aux facteurs naturels ou climatiques. Les facteurs humains tels que la mauvaise planification et le développement de la ville, le mauvais système de drainage, la mauvaise gestion des déchets solides et la non-application des lois, règles et réglementations régissant les codes de construction dans la ville ont été soulignés. La carte de vulnérabilité biophysique aux inondations a été établie à l’aide d’un modèle de régression logistique et de 14 facteurs conditionnant les inondations. La carte de vulnérabilité socio-économique a été obtenue en utilisant la méthode d’analyse des composantes principales avec 19 facteurs socio-économiques et politico-administratifs. La carte de vulnérabilité globale a été obtenue en superposant la carte de vulnérabilité biophysique et la carte de vulnérabilité socio-économique. Les résultats montrent que le secteur 13 est le plus vulnérable par rapport aux autres secteurs de la ville.